La Chimacienne

Au Loup !
Si vous passez un soir par nos grands bois
L’écho vous dira des rumeurs lointaines,
Des cris affolés de bêtes aux abois
Dominant la chanson de nos vieux chênes.
Et, tout tremblants de soudaines terreurs,
Vous entendrez alors les refrains rudes
Des éternels errants, des loups hurleurs
Peuplant nos grandioses solitudes.

Au loup! Au loup! Nous passons, garde à vous.
Du sang frais et chaud sur nos museaux roux.
Nous passons, longue échine et pattes grêles
Les flancs fumants pailletés d’étincelles.
Nous passons, horde à jamais vagabonde
Notre repaire, c’est la mappemonde,
Notre toit, l’azur de l’immensité
Notre grand amour c’est la liberté (bis)
Au loup! Au loup! Au loup!

Car nous l’aimons notre libre destin
De fils de forêts vingt fois séculaires.
Ignorant le but, l’ordre et le chemin,
Nous aimons nos étangs et nos rivières,
Les ruisselets chantant de nos vallons
Où le corail des vermeilles bruyères
S’unit aux genêts d’or, bouquets wallons
Dans les massifs odorants des fougères.

Quand les chacals, un jour, audacieux,
Osèrent franchir nos forêts natales,
Bien des louveteaux, soudain furieux
Se dressant face aux chocs, face aux rafales,
On su verser un vieux sang généreux
Et nous croyons voir leur tombe immortelle
A ce chant fier mais douloureux
Tressaillir en la terre maternelle.

La Namuroise

« Li Bia Bouquet »

[Refrain]
C’est d’mwin li djoû di m’ariadje
Aprèstez, aprèstez tos vos bouquèts
Nos lès mèstrans au cwârsadje
Dès bauchèles di nosse banquèt
Mins c’est l’mène li pus djolîye
Ossi vraîmint dji m’rafîye
Dè lî donner li bouquèt
Elle aurè li bia bouquèt.

Ç’a stî one saqwè d’drole
L’ôte fîye dj’aveuve one crole
Tot-aspouyî
Dj’alais soki
L’amoûr vint m’rèwèyi

[Refrain]

Ç’asteûve mi p’tite Marîye
Come èlle esteûve djolîye
Quèn-embaras
Ça stî ç’djoû-là
Qui dj’a signé l’contrat.

[Refrain]

Adiè totes mès folîyes
Dj’intère dins l’confrérîye
C’è-st-à l’auté
Qui dj’va djurer
Amoûr, fidélité.

[Refrain]

C’est d’mwin qu’dji m’boute à pièce
Adiè tote li djon-nèsse
Po comincî
Dji m’va satchî
A l’cwade à tot spiyî.

[Refrain]

[Ban :] Vîv nameur ! Nameur po tot ! (x3)

La Liégeoise

Sur l’air de : Carmen (l’amour est enfant de bohème)

Tu es liégeois ne l’oublie pas
Si bière il y a bien sûr c’est grâce à toi

c’est Saint Lambert qui te fonda
De Gaule Belgique on sait tu es le roi
Connais Erard
Respecte Notger
Tout ça pour la gloire d’une principauté
Où soit l’ennemi il sera petit
Le Téméraire pourrait en témoigner
Crions victoire
Matin comme soir
Faut se lever tôt pour pouvoir nous avoir
Avec pitié ou dans l’amitié
Liège n’aura jamais fini de gagner

E co n’feye po n’nin l’roûvi, allons Lîdje

La Hannutoise

(Sur l’air de « les mondains » de Marka.)

Le grand bailli: »Hannutwê tchântons po nos camarades on p’ti bokè d’amon nos autes »

A Hannut pas besoin d’moissons,
Nos vaches broutent le houblon,
Les nouveaux-nés boivent au biberon,
Une blonde et enivrante boisson.

Dans les campagnes où nous sommes nés,
On sait ce que c’est que de labourer,
Nos glands ne peuvent s’empêcher,
D’arroser les sillons mouillés (plein sa culotte!)

J’étais un poujin jadis,
Mais il fallait bien que ça finisse,
Un jour le grand baillim’a dit,
Et si tu veux… tu seras Baraqui.

De nombreuses fois ravagée,
Par les cigales ou les guerriers,
Hannut toujours s’est relevée,
Impossible de nous enterrer.

Hannut domine la Hesbaye,
Les Waremmiens c’est pas pareil,
Quand le matin ils se réveillent,
On est todi mwêr plein d’la veille.

J’étais un poujin jadis,
Mais il fallait bien que ça finisse,
Un jour le grand baillim’a dit,
Et si tu veux… tu seras Baraqui.

-Et wès qu’on fé l’fiess?
-Amon l’troquet d’l’homme qui n’aveu qu’on coillon

-Et wès qu’on va cougnî?
-A la Halette.

-Et tip-top }
-10 pââch } Ad. lib.

La vervietoise

Les Verviétois n’ont pas d’plafond
As des guindailles et de l’à-fond
Buvant de la ploquette et caressant des p’tites minettes
Ce n’sont pas des tapettes,
Ils ont de grosses roupettes

Chantant la barcarole, le chant royal
Etant dans la plus belle des régionales
Fendus d’vert et blanc pour vénérer le tchè volant
Tout en pénétrant, fiers comme des paons

Toujours les Verviétois vous émerveillent
Jamais ils ne refusent une belle dorêye
Et quand on nous voit le monde entier reste sans voix
C’est nous, les rois, des guindailleurs liégeois OLE

Ban:
Force et honneur, dignité et sauvegarde du peuple !

La paludia

La bleuzaill’ qui
vient d’entrer à l’Unive,
Se fout d’nous
car les bleus sav’ nt tout.
Ils étudient à la place du « Vintou »,
Ils font l’ manchabal
Et ils s’foutent pas mal
De l’avis des poils! (bis)

Les bleus bien vit’
ont perdu les pédales,
C’est normal
et c’est pas plus mal!
Ils ont compris
qu’les profs sont tous cinglés
Et qu’ils s’ront moflés
Même s’ils travaillent,
Alors ils guindaillent! (bis)

Il vaut bien mieux
d’sortir et d’s’amuser
Que d’bloquer
et de s’emmerder,
Car pour savoir boir’ et bien guindailler
Il n’ est pas besoin
De faire de s’conde sess,
Tout ça va très bien! (bis)

Il n’est pas bon
à l’étudiant de boir’ seul,
C’est mauvais
surtout s’il dégueule!!
Puis quand il faut rev’nir à domicile,
C’est pas si facil’
D’ retrouver son ch’min
Si tôt le matin! (bis)

Bleuzaill’ pour vous
aider y’ a la Paludia,
C’est extra
tous les poils sont là
Jusqu’à minuit
nous guindaillons au Berry,
Puis quand c’ est fini
On va chez Sonja
Boir’ de la Wodka! (bis)

Et le vieux poil
en attendant qu’ il fass’ clair
Il boira
des tonneaux de bier’,
Il chantera
toute la nuit entière:
Au diab’ les tracas,
On n’a pas besoin d’ça,
Viv’ la Paludia!! (bis)

La lux

Unissons-nous pour chanter la patrie
À ce banquet de la fraternité;
Scellons gaiement notre union chérie,
Trinquons, amis à sa prospérité.
Autour de nous lorsque le vin pétille
Humiliant nos raisons sous ses lois,
Rions, chantons et buvons en famille, }
Il n’est ici que des Luxembourgeois. } (bis)

De l’union renouvelons les gages,
Serrons les rangs, Arlonnais et Wallons;
(orig. Serrons les rangs Allemands et Wallons)
Bien que parlant de différents langages,
C’est par le coeur que nous nous ressemblons.
Toujours amis, nous saurons nous comprendre,
Nos coeurs du moins ne parlent qu’un patois;
Toujours amis, pour s’aimer et s’entendre,
Il n’est ici que des Luxembourgeois.

Des souverains les volonlés altières,
Jusqu’aujourd’hui nous séparent en vain;
Et par dessus d’impuissantes frontières,
En souriant, nous nous tendons la main.
De nos aïeux, morcelez l’héritage,
Divisez-nous en deux peuples, ô rois,
Notre amitié se rit de vos partages,
Il n’est ici que des Luxembourgeois.

Versez à flot, ce généreux moselle,
Jeunes buveurs plus généreux encore;
Qu’à larges flots, il pétille et ruisselle,
Ce jus divin qui brille comme l’or.
Autour de lui nous célébrons nos veilles,
Ces gais festins qui font peur aux bourgeois.
On peut le voir au nombre de bouleilles,
Il n’est ici que des Luxembourgeois.

ô Luxembourg ! ô terre maternelle,
Nous, tes enfants, au seuil de l’avenir,
Nous te jurons un amour éternel,
Dans notre coeur et notre souvenir.
C’est un serment qu’au nom de la jeunesse
Nous te jurons d’une commune voix,
Accepte-le, crois-en notre promesse,
Il n’est ici que des Luxembourgeois.

Cri:

– Et de ceux qui hier dans la fournaise
* Avaient la Hure pour drapeau
– Et les festivités ne font que
* Commencer
– Et nous serons tous
* Bitu
– Mais nous resterons
* Dignes
– Et s’il n’en reste qu’un, je serai
* Celui-là !

(À-fond La Lux)

Anti-chant

Sur l’air de « Milord » d’Edith Piaf

Allez, broutez Luxos
Rentrez dans vos étables
Il fait si froid dehors
La paille c’est confortable

Allez au zoo Luxos
Ce soir ça va chier
On va vous enterer
Ce sera rigolo

Lalalala lala
Lalalala lala

La hutoise

Sur l’air du chant « Le plaisir des dieux »

Dign’ héritiers, d’un comté viticole ;
Notr’ Briolet, et la Cuvée de Huy
Toujours assum’, nos envies de picoles
Et nous enivr’, jusqu’au bout de la nuit.
Prend une bonne bière EN MAIN pour qu’on afonne,
Car un Hutois n’est jamais rassasié.
Prend une bonne bière juste pour la déconne
Car un Hutois n’cess jamais d’guindailler(bis)

Colin Maillart, nous a légué sa rage
Pour éloigner les jaloux étrangers ;
Et Buffalo, sa vitesse ravage.
Nos quatr’ Merveill’ sont en sécurité.
Prend une bonne bière EN MAIN pour qu’on afonne,
Car un Hutois n’est jamais rassasié
Prend une bonne bière juste pour la déconne
Car un Hutois n’cess jamais d’guindailler(bis)

À la Saint-Nic, les rhétos nous acclament.
Pendant l’quinz’ août, le pêket coule à flot ;
Et la Hutoiz, escorte Notre Dame.
Nous somm’ partout, bien avant les Agros.
Prend une bonne bière EN MAIN pour qu’on afonne,
Car un Hutois n’est jamais rassasié
Prend une bonne bière juste pour la déconne
Car un Hutois n’cess jamais d’guindailler(bis)

Grands étalons, nous ne craignons pas celles
Qui dans la nuit, soulèvent leur jupon ;
Irrésistibles, nous bourrons ces femelles ;
Jusqu’au matin, sans cess’ elles jouiront.
Prend une bonne bière EN MAIN pour qu’on afonne,
Car un Hutois n’est jamais rassasié
Prend une bonne bière juste pour la déconne
Car un Hutois n’cess jamais d’guindailler(bis)